POINT DE CONJONCTURE DU SYMOP TROISIEME TRIMESTRE 2009

Le Symop, syndicat des entreprises de technologies de production propose à la presse chaque trimestre un point de conjoncture sur ses principaux secteurs d’activité.

Machine-outil métal, Equipements & composants : investissements toujours en berne

L’investissement reste faible : les industriels estiment que le recul des commandes de machines-outils atteint en moyenne 45 % par rapport au même trimestre 2008, avec une amplitude variant de – 20 % à -70% pour les machines dite « catalogue ». Quelques projets initiés il y a quelques mois, voire l’an dernier, permettent de limiter l’impact de la crise sur les chiffres d’affaires.
Pour 58 % des industriels, les consultations sont en baisse par rapport au trimestre précédent. On observe toutefois que 16 % des industriels ont enregistré une hausse de leurs consultations. Des projets d’investissement en machines-outils réapparaissent qui concernent davantage des dossiers à l’export, notamment la zone asiatique (Chine, Inde).
Par ailleurs, si la demande de SAV et de pièces détachées est encore insuffisante, elle s’est raffermie sur les dernières semaines mais concerne plutôt des réparations indispensables. On observe une demande plus soutenue en outils de coupe, grâce à des plans de charge plus étoffés dans les ateliers de production et des stocks particulièrement bas chez les clients.
La pression sur les prix est devenue telle que les marges sont très étroites voire inexistantes. Le retour plus fréquent sur le marché de l’occasion d’équipements récents est, dans une certaine mesure, un autre facteur de rétrécissement du potentiel d’affaires pour les machines neuves.
Les quelques projets d’investissements dans l’automobile concernent quasiment uniquement des usines à l’étranger. Le secteur du décolletage retrouve une activité plus soutenue qui laisse prévoir quelques investissements. Mais d’une manière générale, sauf effet de niche, la demande en France est atone dans la plupart des secteurs clients. Bien que la situation soit assez contrastée selon le secteur d’activité ou le type d’entreprise, la situation financière des clients se dégrade de plus en plus et devient réellement préoccupante.
Tout ceci n’augure pas d’une reprise très vigoureuse sur cette fin d’année d’autant que le taux d’utilisation des capacités de production reste encore historiquement bas au niveau national mais aussi européen.
Les entreprises de la machine-outil ont pris des mesures conjoncturelles de chômage technique mais aussi structurelles de réduction des effectifs.
Les prévisions de trésorerie ne sont pas très optimistes pour le début de l’année 2010 du fait de la forte baisse des commandes enregistrée en 2009. Les industriels espèrent une amélioration progressive de leurs carnets de commandes au cours du deuxième semestre 2010 mais celle-ci ne permettra pas de retrouver les niveaux de 2008.
 

Automatismes et logiciels : dégradation

A l’instar de la situation des industriels de la machine-outil, l’activité Automatismes reste très dégradée sur le marché français. Si elle a été très moyenne sur le premier semestre, elle devient encore plus difficile sur le second. Il semble cependant que le fond soit atteint. Les chiffres d’affaires ont chuté de 38 % par rapport au 3è trimestre 2008.
La demande porte plutôt sur des solutions d’entrée de gamme. Le mois de septembre avait plutôt bien débuté mais sans que l’amélioration de la demande se confirme ensuite.

Machines d’assemblage automatique : aucune amélioration

Les prises de commandes au 3è trimestre ont baissé de 9 % par rapport au T3 2008 qui avait déjà enregistré une baisse des commandes. Le chiffre d’affaire est en retrait de 17 % par rapport à la même période 2008.
Les affaires sont très discutées, ce qui entraine une baisse générale des prix. Il n’y a actuellement aucun signe tangible d’amélioration de la situation.
Les industriels anticipent encore une baisse de leur activité sur le 4è trimestre 2009. Il n’est actuellement pas possible d’établir de prévision pour 2010, la visibilité de l’activité étant très faible.

Matériels de soudage et produits d’apport : frémissements

Malgré un léger rebond début septembre, l’activité reste déprimée mais stable pour le marché français (-24 %), tant pour les consommables que pour les matériels. Les commandes chutent de 20 à 35 % par rapport au 3è trimestre 2008 pour plus de 65 % des industriels interrogés.
Les frémissements de la demande observés en juillet et septembre ne semblent pas se concrétiser en octobre. Le paramètre prix reste encore un élément prépondérant dans la prise de décision d’achat.
Parmi les secteurs clients en France, le secteur de l’énergie maintient un volant d’affaires qui tend cependant à s’essouffler. Les autres secteurs comme les engins de travaux publics ou agricoles restent très moroses. On ne note pas de reprise d’activité chez les distributeurs. A l’export, les secteurs du pétrole et de l’extraction gazière maintiennent une demande en produits de soudage.
Les consultations sont jugées constantes ou en hausse sur ce trimestre pour 70 % des industriels interrogés. La réduction drastique des stocks sur le premier semestre et une activité en progression en septembre pourraient ouvrir quelques perspectives de rebond technique pour les consommables de soudage.
En ce qui concerne les investissements, les prévisions sur le 4è trimestre sont toujours négatives.

Mesures & équilibrage : stabilisation à un niveau bas

Stabilisation du marché à un niveau bas. Les commandes enregistrées sur le 3è trimestre ont chuté de 16 % par rapport au même trimestre 2008.
Des consultations restent constantes par rapport au trimestre précédent voire en hausse (71 % des industriels) ce qui pourrait laisser anticiper une amélioration à moyen terme de l’activité.
Le secteur automobile tarde à investir et les entreprises dépendant plus fortement de ce domaine d’activité sont de plus en plus fragilisées. Certains secteurs clients sont peu affectés comme l’énergie, les laboratoires d’essais, l’enseignement, et la recherche de pointe au niveau international.
Les perspectives pour les prochains mois restent floues.
 
Machines à bois :

L’activité de ce troisième trimestre est en retrait en moyenne de 40 % par rapport au trimestre de l’année précédente. Les affaires sont difficiles et les marges sont compressées. Pourtant la France semble moins touchée par la crise que ces pays voisins notamment l’Italie et l’Allemagne.
Le développement du bois dans la construction et la rénovation devrait être porteur à terme d’une demande croissante pour les fournisseurs de matériels de la 1ère et de la 2è transformations. Les secteurs clients de ces deux segments du marché maintiennent d’ailleurs des projets d’investissement mais ceux-ci sont difficiles à concrétiser dans le contexte économique actuel.
D’une manière générale, l’activité 2009 sera très en retrait par rapport à l’année précédente.     

Contact Symop : Catherine Bruzaud

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